XII DISCUSSION-CONCLUSION

XII 1. Intervention des fluides hydrothermaux, avant. pendant ou après la cristallisation des kersantites

a) Sur le tableau 1, de l'ordre de cristallisation des différentes phases minérale , où sont soulignées celles ayant subi une altération hydrothermale, on constate que ces phases sont dans l'ordre, les premières a cristalliser. L'olivine et la première génération de pyroxène sont totalement pseudormophosées alors que l'amphibole et la seconde génération de pyroxène ne la sont que partiellement.


Tableau de l'ordre de cristallisation
des minéraux des Kersantites avec 
l'intervention de l'altération hydrothermale.


b) Il est possible que ces phases aient cristallisées en profondeur (Rock, Bq; Kirchner. 79).

c) Les teneurs en Fluides diminuent progressivement avec la différenciation des kersantites (voir diag. l12O/SiD2).

On peut déduire de ces observations que les Fluides hydrothermaux ont agis sur un liquide magmatique en partie cristallisé, et que ce sont les termes les moins différenciés qui ont été le plus touchés par cette altération. Le fait rue cet épisode ce soit effectué en profondeur, et non après l'injection des kersantites dans leur encaissant actuel fait penser à une chambre magmatique dans laquelle il y aurait une circulation deutérique.

Les auteurs du 19eme s avaient déjà observé que les roches encaissantes n'avaient cas subies de modification chimique importante, ce qui n'aurait pas manqué de se produire s'il y avait eut circulation de fluides hydrothermaux après l'injection des kersantites.

XII 2. Absence de bordure figée. température de mise en place des Filons de kersantite.

Il n'existe pas de bordure figée totalement vitreuse de nature lamprophyrique (Rock, 84), de même les salbandes hypocristallin ss sont rares. Par contre, des phénocristaux

peuvent occuper toute la largeur de veines ou de ramification de dykes.

Si l'on considère la température d'un magma de type kersantitique avec de l'olivine et du pyroxène, on obtient un intervalle de 1150 à 1200°C. Cet intervalle de température ne peut correspondre à l'absence de bordure figée lors de l'injection dans une roche encaissante schisteuse beaucoup plus froide.

En fait si plusieurs phases minérales de haute température ont déjà cristallisées en profondeur (olivine et pyroxène), avant l'injection du liquide dans la croûte supérieure, le magma chargé en cristaux aura une température plus compatible avec les observations des salbandes.

L'existence conjoints et stable des trois phases minérale olivine-talc-chlorite, permet d'introduire un autre interval de température : 500-650°C.

Rock (84) relève qu'une étude des cotectiques naturels des minettes indique des températures de 250 à 450°C

XII 3. Deux générations de pyroxène.

Si on considère que le magma injecté sous forme de filon était déjà chargé en cristaux. cela indique que ces phases minérale ont cristallisées en profondeur.

Dans un diagramme binaire théorique Fo-Di (forstérite diopside) à 10 Kb, un liquide basique qui atteint le liquidus va précipiter de l'olivine. Puis à l'eutectique, il y aura une syncristallisation de diopside. Si la pression diminue par la montée du magma, les cotectiques vont se déplacer et le champ du diopside se réduire. Il y a un arrêt de cristallisation du pyroxène (1 ère génération), qui reprendra lorsque le liquide aura de nouveau atteint l'eutectique Fo-Di (2ème génération).

L'échantillon de kersantite A2 Troéoc peut s'expliquer de cette façon pour présenter deux générations de diopside.

XII 4. Kentallenite-kersantite même magma ? Y-a-t-il des kentallenites sous les Kersantites ?


L'étude minéralogique, et surtout chimique, a montré que les kersantites pouvaient représenter les termes plus différenciés d'une même et unique série où les kentallenites seraient les termes plus basiques.

La superposition des compositions de certaines kentallenites et de certaines kersantites, indique qu'il existe un magma calco-alcalin de même composition.

C'est â dire dû â une fusion mantellique et crustale en régime compressif (Rolet, Le Sali, Darboux, 88) et par différenciation fractionnée principalement d'olivine (Westall 68; ce travail).
Pour une kersantite et une kentallenite de composition similaire, la différence minéralogique importante peut-être expliquée par, dans le cas des kersantites, l'intervention en profondeur de fluides, ce qui ne s'est pas produit avec les kentallenites.

La composition minéralogique de base des deux roches étant initialement identiques avec olivine, pyroxène, mica et plagioclase, la présence d'amphibole dans les kersantites indique seulement une teneur en fluides plus importante. Toutes les autres phases sont soit apportées directement par les fluides (CO2), soit formées par réaction après l'altération des minéraux primaires.

On ne peut donc considérer qu'il g ait sous les kersantites, un massif de kentallenite, mais une roche de même composition globale (aux proportions de H20 et C02 près), dont la minéralogie doit comme pour les kersantites, refléter l'altération deutérique.